Procédés À Développement Chromogène

A propos


Les procédés à développement couleur chromogène permettent de réaliser des négatifs ou des positifs sur supports transparents ainsi que des épreuves sur papier. 

Loretta Lux, The Walk, 2004

Période historique de production et d’utilisation


Le principe du procédé a été élaboré par Rudolf Fischer en 1912. A la suite des travaux de Mannes et Godowski, la firme Kodak a commercialisé en 1935, sous l’appellation Kodachrome®, la première diapositive couleur chromogène. Agfa proposa dès 1939 son film négatif couleur, l’Agfacolor®, suivi par le Kodacolor® de Kodak en 1942. Dans les années 1950, Kodak produit du papier plastifié chromogène, mais le procédé reste coûteux jusque dans les années 1970, époque à laquelle Kodak réussit à standardiser la chimie du développement. La réduction des coûts qui s’ensuivit permit l’essor du procédé et des laboratoires couleur partout dans le monde. Le procédé envahit alors progressivement le marché jusqu’au début des années 2000, en devenant le procédé photographique universel.

Fabrication


Le principe de formation de l’image repose sur la formation de colorants pendant le développement. Le procédé est basé sur la synthèse trichrome soustractive : le support photographique est composé de trois couches de gélatine colorées en jaune, magenta et cyan sur un papier baryté, un papier plastifié RC (resin coated) ou un film plastique. Les colorants azométhiniques qui formeront l’image sont formés pendant le développement, proportionnellement à l’exposition lumineuse. Le traitement en laboratoire est fortement contraint (passages successifs en bains à températures strictement constantes, obscurité totale), ce qui a réservé la production de ces photographies au traitement en machine.

Altération


Même si le Kodachrome® possède une très bonne une résistance à la lumière, il est une exception, car en général les colorants chromogènes sont très sensibles aux polluants, à la lumière et aux conditions climatiques de conservation (température, humidité). Chaque colorant possède sa stabilité propre et l’affaiblissement de l’image se manifeste souvent par une modification de la balance des couleurs et l’apparition d’une dominante colorée.

Crédits


Glossaire visuel des procédés photographiques © ARCP / Mairie de Paris, 2023

Glossaire


Ambrotype

Aristotype

Autochrome

Cyanotype

Daguerréotype

Dessin Photogénique

Ferrotype

Impression Jet D’encre Pigmentaire