A propos
Autochrome
L'autochrome est le nom commercial de la société Lumière qui désigne les premières diapositives en couleur industrielles, d’abord sur plaque de verre (1907-1933), puis sur films plastiques (1931-1956). Les autochromes appartiennent à la famille des procédés additifs à réseaux trichromes. Comme images positives transparentes, elles sont destinées à être observées à l'aide de visionneuses individuelles ou projetées avec des lanternes à arc électrique.
Anonyme, Jeune femme en costume traditionnel sous un arbre en fleurs- Jardin méditerranéen © Cinémathèque Robert Lynen / / Mairie de Paris / ARCP / Jean-Philippe Boiteux
Période historique de production et d’utilisation
Les autochromes connaissent un grand succès populaire jusqu'à l'apparition du Kodachrome® et des photographies à développement chromogène au début des années 1930. La production sur verre s’arrête en 1933, le procédé étant alors décliné sur supports en plastique jusqu’en 1956 (sous forme de plan-film appelé Filmcolor® ou de bobine appelée Lumicolor®).
De nombreux autres procédés à synthèse additive ont coexisté avec l’autochrome (Agfacolor® à partir de 1916, Finlaycolor® à partir de 1929, Dufaycolor en 1925, etc.).
Fabrication
Une plaque de verre enduite d’un vernis est recouverte d’une couche fine et régulière de grains de fécule de pomme de terre teintés en vert, bleu-violet et orangé, puis protégée par une autre couche de vernis sur laquelle est coulée une émulsion gélatino-argentique photosensible. La plaque peut alors être exposée dans l’appareil photographique, puis développée et inversée en positif. Une dernière couche de vernis peut alors être appliquée. L’image argentique positive monochrome est alors vue à travers un filtre coloré qui nous restitue, par synthèse additive, une image en couleur.
Enlarged detail x3 © Reproduction : ARCP / Mairie de Paris / Jean-Philippe Boiteux
Enlarged detail x 30 © Reproduction : ARCP / Mairie de Paris / Jean-Philippe Boiteux.
Identification
L’identification de ces différents procédés se fait par examen sous grossissement de la trame colorée, qui peut être géométrique ou aléatoire. L’image autochrome a un aspect pastel et texturé que ce soit sur verre ou sur plastique, ce qui n’est pas le cas des procédés chromogènes postérieurs aux couleurs plus saturées et plus nettes.
Altération
Les autochromes sont des assemblages fragiles de composants multiples (image gélatino-argentique, vernis, colorants), tous sensibles aux agents de dégradation des photographies : variations thermo-hygrométriques, polluants et oxydants, lumière, etc.
Crédits
Glossaire visuel des procédés photographiques © ARCP / Mairie de Paris, 2023
Glossaire